267 – Ce que tu as fait de moi – Karine Giebel

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Résumé :
Personne n’est assez fort pour la vivre.
Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout.
La passion, la vraie…
Extrême.
Sans limites.
Sans règles.

On se croit solide et fort, on se croit à l’abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n’y tombera. Pourtant, il suffit d’un seul faux pas. Et c’est l’interminable chute.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j’avais plongé seul…
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié.
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d’effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.

La passion selon Karine Giebel… conduit forcément à l’irréparable.

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Alors…la voilà….six mois que j’attendais ce livre…8 jours pour pondre une chronique et digérer ce livre, savoir quoi en dire. Huit jours après, j’en suis toujours au même point. Et j’ai envie de dire qu’il y a comme un hic. Alors pas sur le fait que des pervers existent, que des femmes se font harceler moralement, psychologiquement, sexuellement, ça non je ne mets pas en doute que l’autrice le sait, mais dans sa présentation des choses, selon moi. Dans la définition de ce qu’elle appelle la passion. Je ne veux pas jouer les vierges effarouchées (pourtant, c’est la période et j’ai le prénom qui s’y prête), mais à un moment donné, si c’était une copine qui était à la place de Lætitia, je lui dirai « hey mais t’es pas un peu con des fois ?! (je suis la reine de la délicatesse, mais que les jours impairs). D’où le mec il te fait ça (je spoile pas même si ça a déjà été évoqué alors je reste sur un « ça ») et toi tu dis « Oh mais il m’aime, mon cœur bat la chamade quand je le vois….je me sens bizarre, j’ai des papillons dans le ventre ?  » T’as bouffé des chenilles ou quoi ?Comment tu peux ne serait ce qu’être contente de le voir ?! Viens, on va porter plainte, et après on va boire un coup. » ( Car oui, j’aime bien boire un coup avec mes potes de temps en temps). Alors voilà le problème selon moi. L’homme dans cette histoire, Richard pense aimer la femme Laetitia. Il l’aime selon lui. Mais elle, c’est absolument inconcevable de pouvoir laisser penser par ce qui est décrit et qu’elle puisse dire ressentir de l’amour pour lui. Qu’elle ait peur, d’accord, qu’elle soit impressionnée, bloquée, incapable de réagir certes mais ce n’est pas de l’amour.
Du coup, le bouquin m’a mis mal à l’aise. Parce que je pense que le message passe mal voire pas du tout. Je ne doute pas une seconde que Karine Giebel condamne les violences au sein du couple, mais je trouve que si l’autrice a très bien décrit l’obsession que vit Richard pour Lætitia, les sentiments que ressentent cette dernière sont trop confus. Ainsi on peut se demander si pour Karine Giebel, la passion, l’amour ça ressemble à ça, ou si elle condamne de façon maladroite ces comportements. Puisque la publicité faite autour du livre c’est « la passion selon Giebel ».
Je pense qu’il aurait été judicieux de la part de la ME de demander à Karine Giebel de faire un petit mot à la fin ou au début pour atténuer le côté passion, ou plutôt pour expliquer que non, ce n’est pas de l’amour quand ça enfreint les limites légales qui sont quand même censées protéger les gens. Et que si on enfreint les lois, c’est qu’il y a un souci. Je pense aussi à toutes les femmes,toutes les personnes qui un jour ont été ou sont encore harcelées, battues, voire pire et qui en lisant ce livre vont se demander si en fin de compte, c’est ou c’était pas si grave.
Si vous vous demandez si je lirai le prochain Giebel, bien entendu que je le lirai. Ce n’est pas parce que je n’ai pas été à l’aise et que j’ai été déçue de ma lecture que je ne lirai plus cette autrice, et j’espère que son prochain livre me fera oublier ma déception. En plus, j’ai été sympa, j’ai fait ma chronique un mardi 😛

Une réflexion sur “267 – Ce que tu as fait de moi – Karine Giebel

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